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Quest-ce que la Fibre Optique ? La fibre optique est une nouvelle technologie, diffĂ©rente du fil de cuivre du tĂ©lĂ©phone ou de l’ADSL, et permettant de transmettre des donnĂ©es Ă  des dĂ©bits de 10 Ă  100 fois supĂ©rieurs, sans perte de donnĂ©es et sur de grandes distances. troisavantages de la fibre optique par rapport au cĂąble cuivre. Question. 25-Un lien reliant un sous-rĂ©partiteur Ă  la salle A411 est en cĂąble cuivre Ă  100 Mb/s. Afin d’amĂ©liorer la qualitĂ© de cette liaison, il est envisagĂ© de le remplacer par un lien en fibre optique pour augmenter le dĂ©bit et la fiabilitĂ© de la liaison. Le cĂąble optique dont la rĂ©fĂ©rence est la suivante, a Lesavantages. La fibre optique prĂ©sente des pertes trĂšs faibles sur de longues distances : environ 0,2 dB/km. L'amplification du signal n'a donc besoin d'ĂȘtre effectuĂ©e que tous les 100 km, ce qui rĂ©duit considĂ©rablement les coĂ»ts d'amplification et augmente la fiabilitĂ© du systĂšme. Elle prĂ©sente une bande passante trĂšs grande par Lavantage principale de la fibre optique par rapport Ă  l’ADSL (qui transite par un cĂąble en cuivre) est que vous aurez une vitesse de connexion beaucoup plus Ă©levĂ©e : le dĂ©bit pour une connexion avec la fibre est de minimum 300 Mbits par seconde, quand pour l’ADSL, elle se situe entre 1 et 15 Mbits par seconde. LInternet en fibre optique par rapport au cĂąble en quelques mots : La fibre est plus rapide que le cuivre, capable d’aller sur de plus longues distances que le cuivre, plus sĂ©curisĂ©e que le cuivre, plus fiable et durable que le cuivre, plus facile Ă  mettre Ă  l’échelle que le cuivre, et moins chĂšre Ă  long terme que le cuivre. Site De Rencontre Gratuit Femme Celibataire. ŰčŰ°Ű±Ű§Ù‹! Ù„Ű§ÙŠÙ…ÙƒÙ† Ű§Ù„ŰčŰ«ÙˆŰ± Űčلى ŰȘلك Ű§Ù„Ű”ÙŰ­Ű©. ÙŠŰšŰŻÙˆ ŰŁÙ†Ù‡ لم يŰȘم Ű§Ù„ŰčŰ«ÙˆŰ± Űčلى ŰŽÙŠŰĄ Ù‡Ù†Ű§. Ű±ŰšÙ…Ű§ ŰȘÙˆŰŻ ŰŁÙ† ŰȘۏ۱ۚ Ű§Ù„ŰšŰ­Ű«ŰŸ Voyons maintenant les avantages et les inconvĂ©nients de la fibre optique. Comme vous le savez maintenant, la fibre optique est une technologie qui prĂ©sente de nombreux avantages vitesse plus rapide avec moins d’attĂ©nuation, moins d’interfĂ©rences Ă©lectromagnĂ©tiques EMI, plus petite taille et plus grande capacitĂ© de transport d’informations. Mais pour comprendre pleinement les avantages et les inconvĂ©nients de la fibre optique, nous examinerons Ă©galement diffĂ©rents types de cĂąbles et leurs caractĂ©ristiques. Avantages et inconvĂ©nients de la fibre optique MalgrĂ© sa vitesse et sa bande passante, par rapport Ă  celle du cĂąble en cuivre, la fibre optique prĂ©sente Ă©galement quelques inconvĂ©nients. Voici donc quelques avantages et inconvĂ©nients de la fibre optique. Avantages de la fibre optique Une plus grande bande passante et une vitesse plus Ă©levĂ©e. Le cĂąble Ă  fibre optique prend en charge une bande passante et une vitesse extrĂȘmement Ă©levĂ©es ; jusqu’à 10 Gbit/s. La quantitĂ© d’informations qui peut ĂȘtre transmise par unitĂ© de cĂąble Ă  fibre optique est son avantage le plus significatif. Contrairement Ă  ce que l’on pourrait penser, la fibre optique est bon marchĂ©. Plusieurs kilomĂštres de cĂąble de fibre optique peuvent ĂȘtre fabriquĂ©s pour moins cher ; que des longueurs de fil de cuivre Ă©quivalentes. Les fibres optiques sont Ă©galement plus minces et plus lĂ©gĂšres. Ainsi, il leur permet d’offrir un meilleur ajustement, oĂč l’espace est un problĂšme. Une capacitĂ© de charge plus Ă©levĂ©e. Puisque les fibres optiques sont beaucoup plus minces que les fils de cuivre, plus de fibres peuvent ĂȘtre regroupĂ©es dans un cĂąble de mĂȘme diamĂštre. Cela permet Ă  plus de lignes tĂ©lĂ©phoniques de passer par le mĂȘme cĂąble. La fibre optique offre moins de dĂ©gradation du signal. En effet, la perte de signal dans la fibre optique est infĂ©rieure Ă  celle du fil de cuivre. Cela se traduit par une meilleure qualitĂ© pour votre internet connexion. Les donnĂ©es sont transportĂ©es par des signaux lumineux. Contrairement aux signaux Ă©lectriques transmis dans les fils de cuivre, les signaux lumineux d’une fibre n’interfĂšrent pas avec ceux des autres fibres du mĂȘme cĂąble. Ainsi, cela signifie par exemple que les conversations en tĂ©lĂ©phonie IP sont plus claires. La fibre est Ă©galement utilisĂ©e pour le rĂ©seau informatique. La fibre optique a une meilleure durĂ©e de vie. Les fibres optiques ont gĂ©nĂ©ralement un cycle de vie plus long ; plus de 100 ans. C’est pourquoi les fournisseurs de services Internet investissent tant dans le dĂ©ploiement de la fibre optique. InconvĂ©nients de la fibre optique L’ utilisation de la fibre optique est limitĂ©e. Le cĂąble Ă  fibre optique ne peut ĂȘtre utilisĂ© que sur le sol. Sauf pour certaines utilisations aĂ©riennes sur des poteaux. Les sources d’émissions lumineuses Ă  faible puissance sont limitĂ©es Ă  une faible puissance. Bien que de haute puissance des Ă©metteurs sont disponibles pour amĂ©liorer l’alimentation Ă©lectrique, mais cela entraĂźne Ă©galement un coĂ»t supplĂ©mentaire. Cela peut donc entraĂźner un coĂ»t Ă©levĂ©. FragilitĂ© la fibre optique est plutĂŽt fragile et plus vulnĂ©rable aux dommages que les fils de cuivre. Vous feriez mieux de ne pas tordre ou pliez les cĂąbles Ă  fibres optiques ; Ă  vos risques et pĂ©rils. Attention, ce n’est pas le cas avec le cĂąble qui est beaucoup plus rĂ©sistant. Distance La distance entre l’émetteur et le rĂ©cepteur doit ĂȘtre courte ; ou des rĂ©pĂ©teurs sont nĂ©cessaires pour amplifier le signal. Qu’ est-ce que la fibre optique ? Pour comprendre pleinement les avantages et les inconvĂ©nients de la fibre, il est Ă©galement nĂ©cessaire de dĂ©finir ce qu’il est. La fibre optique utilise des impulsions lumineuses au lieu d’impulsions Ă©lectriques pour transmettre l’information. Ainsi, il offre des bandes passantes des centaines de fois plus grandes que les systĂšmes Ă©lectriques traditionnels. Le cĂąble Ă  fibre optique peut ĂȘtre protĂ©gĂ© par une gaine pour le rendre rĂ©sistant aux conditions environnementales difficiles. Par consĂ©quent, la fibre optique est largement utilisĂ©e par les entreprises, les gouvernements, les militaires, mais aussi de nombreuses autres industries pour la transmission vocale, vidĂ©o et de donnĂ©es. Il est Ă©galement largement utilisĂ© dans le secteur mĂ©dical. DiffĂ©rents types de cĂąbles optiques Pour ĂȘtre complet, examinons maintenant les diffĂ©rents types de cĂąbles Ă  fibre optique les plus courants. SynthĂ©tiquement, il existe trois types de cĂąbles Ă  fibres optiques. Tout d’abord, il y a un cĂąble Ă  fibre optique monomode. Ensuite, nous avons la fibre optique multimode. Enfin, nous avons la fibre optique plastique POF. Fibre optique monomode Le mode » dans le cĂąble Ă  fibre optique se rĂ©fĂšre au chemin dans lequel la lumiĂšre se dĂ©place. La fibre monomode a un noyau plus petit diamĂštre de 9 microns ; 8,3 microns pour ĂȘtre exact. Il ne passe qu’une seule longueur d’onde, et n’a qu’un seul chemin pour la lumiĂšre. Ainsi, il rĂ©duit considĂ©rablement les reflets de la lumiĂšre et diminue l’attĂ©nuation. Le cĂąble Ă  fibre optique monomode est lĂ©gĂšrement plus cher que ses homologues multimodes ; qui sont souvent utilisĂ©s dans les connexions rĂ©seau sur de longues distances. Fibre optique multimode Ensuite, la fibre optique multimode a un diamĂštre de noyau plus grand que celui du cĂąble Ă  fibre optique monomode. Cela lui permet de transmettre plusieurs canaux et plusieurs longueurs d’onde Light. La fibre optique multimode est disponible en deux tailles 50 microns et 62,5 microns. Ce cĂąble est couramment utilisĂ© pour de courtes distances. Y compris les cĂąbles de connexion, y compris les cĂąbles FTTO. Il est Ă©galement utilisĂ© pour les connexions d’équipements, les applications de donnĂ©es et audio et vidĂ©o dans les rĂ©seaux locaux. Fibre optique plastique POF Enfin, le POF est une fibre optique d’un diamĂštre typique de 1 mm. Sa grande taille » lui permet de jumeler facilement beaucoup de lumiĂšre provenant de sources et de connecteurs qui n’ont pas besoin d’ĂȘtre trĂšs prĂ©cis. Étant en plastique, ce type de cĂąble Ă  fibre optique est plus durable. Il peut ĂȘtre installĂ© en quelques minutes avec un minimum d’outils et de formation. Le prix des cĂąbles optiques en plastique est plus compĂ©titif, ce qui en fait une option intĂ©ressante pour les connexions LAN de bureau et les liaisons courtes Ă  faible vitesse. Tag installer la fibre optique 1CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 1 RAPPORT ET AVIS LE TRES HAUT DEBIT RĂ©alitĂ©s et perspectives en Champagne-Ardenne Rapport adoptĂ© en sĂ©ance plĂ©niĂšre Le 15 octobre 2010 2CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 2 3CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 3 Depuis une dizaine d’annĂ©es, l’économie numĂ©rique a connu des dĂ©veloppements considĂ©rables et les prochaines annĂ©es seront a priori confrontĂ©es Ă  des bouleversements tout aussi importants. L’offre et la demande s’alimentent mutuellement, et requiĂšrent des niveaux de dĂ©bit toujours plus importants pour les nouveaux usages numĂ©riques, aussi bien pour les entreprises que pour les particuliers. Ces changements, rapides, demandent des Ă©volutions technologiques pour ne pas dire des sauts technologiques » de plus en plus frĂ©quents. Plus largement, le haut dĂ©bit aujourd’hui et le trĂšs haut dĂ©bit dĂšs demain vont trĂšs certainement, par effet de levier, dĂ©multiplier les facteurs de croissance pour l’économie, mais Ă©galement de bien ĂȘtre pour l’ensemble de la sociĂ©tĂ©. Ces ruptures technologiques, sociales et sociĂ©tales appellent de nouvelles orientations Ă  long terme dans l’action des pouvoirs publics. Pour les collectivitĂ©s, dont la rĂ©gion, il s’agit d’éviter toutes nouvelles formes d’inĂ©galitĂ©s, en particulier sociale, territoriale et Ă©conomique, qui aggraveraient la fracture numĂ©rique ». Leur action doit permettre non seulement la rĂ©sorption des inĂ©galitĂ©s d’accĂšs aux technologies numĂ©riques mais aussi contribuer Ă  la transition vers le trĂšs haut dĂ©bit, y compris dans les zones rurales les plus isolĂ©es. En ce sens, le schĂ©ma d’amĂ©nagement rĂ©gional des infrastructures numĂ©riques est l’outil qui concourt Ă  rendre l’amĂ©nagement numĂ©rique du territoire homogĂšne et Ă©quitable dans le souci d’une attractivitĂ© rĂ©gionale accrue. Ces Ă©volutions, ces nouveaux besoins technologiques et ces ruptures avec les risques sociaux, Ă©conomiques et territoriaux qu’ils comportent ont naturellement conduit le CESER Ă  s’interroger sur l’arrivĂ©e et le dĂ©ploiement, quasi inĂ©luctable, du trĂšs haut dĂ©bit et sur ces enjeux. Le rapport qui suit propose d’aborder le sujet en quatre phases. La premiĂšre est consacrĂ©e Ă  l’évolution des besoins et des techniques, en particulier pour le trĂšs haut dĂ©bit. La seconde expose les aspects rĂšglementaires et financiers. La troisiĂšme procĂšde Ă  un Ă©tat des lieux des infrastructures numĂ©riques et des projets en cours en Champagne-Ardenne et la quatriĂšme prĂ©sente les principaux enjeux Ă  relever. Ces parties prĂ©cĂšdent l’avis du CESER. À ce stade, il est utile de rappeler que ce rapport est principalement orientĂ© sur le dĂ©ploiement du trĂšs haut dĂ©bit et les solutions techniques par fibre optique. En effet, le haut dĂ©bit est dĂ©sormais accessible au plus grand nombre, 98,5% de la population, et les efforts dĂ©ployĂ©s par les acteurs publics et privĂ©s pour rĂ©sorber les derniĂšres zones blanches et grises sont en passe d’atteindre leurs objectifs Ă  moyen terme. Par ailleurs, la fibre optique est la seule technologie capable, par les avantages techniques qu’elle procure sur le long terme, de rĂ©pondre durablement aux enjeux et aux besoins de demain. Enfin, si le rapport aborde l’ensemble des solutions techniques accessibles aujourd’hui, il a semblĂ© peu pertinent aux membres du groupe de travail d’entrer dans des considĂ©rations purement techniques. 4CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 4 Composition du groupe de travail du CESER DEJARDIN Christian DUPONT JĂ©rĂŽme, PrĂ©sident du groupe GIRARDIN Christophe HEBRARD Eric KIMMEL Alain LIEBART Bernard MAHUET Martine PAILLARD Francis PREITE Fabrice ROTHIER Serge ROUSSELOT-MARCHE Élisabeth RUDENT Michel, Membre du comitĂ© de pilotage et rapporteur du groupe SUTTER Alain THOMAS Jean-Marie, Membre du comitĂ© de pilotage VUIBERT Lionel 5CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 5 Personnes auditionnĂ©es - France TĂ©lĂ©com – Orange o M. Daniel NABET, Directeur RĂ©gional, o M. Jean-Marc VIGNERON, Directeur des relations avec les collectivitĂ©s territoriales, o M. Hugues MAIRE, Responsable des relations avec les collectivitĂ©s locales Ardennes et Aube. - Ville de Troyes o M. Olivier MARCHAL, Directeur de la Direction des systĂšmes d’information. - COVAGE opĂ©rateur o M. JĂ©rĂ©mie BOSSU, IngĂ©nieur d’Affaires, o M. Fabien BLAZERE, Chef de projets. - DĂ©partement de la Haute-Marne o M. Jean Luc FRESSIGNE ChargĂ© de projet numĂ©rique au conseil gĂ©nĂ©ral de la Haute-Marne. - Ville de Reims o M. Jean-Marie GEORGELIN, ChargĂ© du rĂ©seau Jupiter Ă  la ville de Reims. - L’AutoritĂ© de RĂ©gulation des Communications Electroniques et des Postes ARCEP o M. Antoine SAMBA, ChargĂ© de mission / UnitĂ© collectivitĂ©s territoriales. - Reims Habitat Champagne Ardenne o M. Philippe BRÉJARD ; Directeur Location ProximitĂ©. - Les services de la RĂ©gion Champagne-Ardenne o M. Marc DENISEAU, ChargĂ© des TIC. 6CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 6 SOMMAIRE I – L’ÉVOLUTION DES BESOINS ET DES TECHNIQUES page 7 A. L’évolution des besoins page 8 B. L’évolution des techniques page 12 C. Le TrĂšs Haut DĂ©bit comment ? page 24 II – ASPECTS REGLEMENTAIRES ET FINANCIERS page 27 A. Aspects concurrentiels et rĂ©glementaires page 28 B. Le coĂ»t du trĂšs haut dĂ©bit page 37 C. Les programmes nationaux et les financements page 40 D. Le positionnement des opĂ©rateurs page 49 III - CHAMPAGNE-ARDENNE page 53 A. L’état des lieux des infrastructures numĂ©riques page 54 B. Les projets trĂšs haut dĂ©bit des collectivitĂ©s page 57 C. Regard sur d’autres collectivitĂ©s page 64 IV - LES ENJEUX page 68 A. Enjeux sociaux et d’amĂ©nagement du territoire page 69 B. Enjeux pour le dĂ©veloppement des usages page 72 C. Enjeux concurrentiels page 72 AVIS DU CESER page 75 ANNEXES page 79 7CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 7 I – L’EVOLUTION DES BESOINS ET DES TECHNIQUES A. L’évolution des besoins B. L’évolution des techniques C. Le TrĂšs Haut DĂ©bit comment ? 8CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 8 A – L’évolution des besoins 1. Comment Ă©volue la demande en dĂ©bit ? Gordon Moore, l’un des fondateurs de la sociĂ©tĂ© Intel, avait prĂ©vu que la puissance des microprocesseurs doublerait tous les deux ans. Dans les faits, cette loi dite de Moore » s’est vĂ©rifiĂ©e et a mĂȘme Ă©tĂ© dĂ©passĂ©e, puisque la puissance des microprocesseurs a doublĂ© tous les 18 mois. ConcrĂštement, ce phĂ©nomĂšne a accru significativement la puissance des ordinateurs domestiques autorisant de nouvelles applications, une meilleure dĂ©finition des images produites par les appareils photo numĂ©riques et les camĂ©ras, et d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale a impactĂ© toutes les applications de l’électronique. Ainsi, le volume des informations gĂ©nĂ©rĂ©es par ces Ă©quipements et Ă©changĂ©es via les rĂ©seaux n’a cessĂ© de croĂźtre. A contrario, le coĂ»t du matĂ©riel a suivi une tendance inverse avec une division par deux tous les deux ans. Surtout, Ă  dĂ©bit constant, le prix des Ă©quipements de transmission a Ă©tĂ© divisĂ© par 1 000 depuis 20 ans, en particulier grĂące Ă  l’émergence de la fibre optique. Ces progrĂšs techniques, combinĂ©s Ă  l’augmentation du parc des outils informatiques devenus dĂ©sormais communicants, Ă  la chute des coĂ»ts de connexion Ă  l'internet qui, indĂ©pendants du temps, rendent les connexions quasi-permanentes et au dĂ©veloppement des applications nouvelles, ont engendrĂ© une croissance continue de la demande en dĂ©bit. Si la croissance continue Ă  ce rythme, et rien ne dĂ©montre pourquoi il en serait autrement, la demande de dĂ©bit devrait atteindre les 100 Mbit/s vers 2013. Les moyens et infrastructures permettant d’offrir ce dĂ©bit devront donc ĂȘtre adaptĂ©s. Si les rĂ©seaux de transport sont progressivement remplacĂ©s par des liaisons en fibres optiques, les rĂ©seaux d’accĂšs pour le raccordement des abonnĂ©s demeurent l’un des principaux enjeux pour demain afin d’offrir le 100Mbit/s voire plus Ă  tous, ou du moins au plus grand nombre possible d’utilisateurs. Jakob Nielsen a observĂ© que de 1983 Ă  1998, la bande passante globale c'est Ă  dire le dĂ©bit total disponible pour l'ensemble des internautes a augmentĂ© de 50% par an. 2. L’offre entraĂźne la demande De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les besoins en dĂ©bit Ă©mergent Ă  mesure que les avancĂ©es techniques rendent possibles certaines nouvelles utilisations communicantes ou en complexifient d’autres. Pour autant, il n’existe pas une application particuliĂšre qui justifie Ă  elle seule une augmentation du dĂ©bit. C’est l’agrĂ©gation et le dĂ©veloppement des usages qui conduit Ă  un accroissement significatif des besoins. Traduit autrement, c’est la 9CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 9 disponibilitĂ© de nouveaux matĂ©riels, de nouvelles applications et/ou du trĂšs haut dĂ©bit qui gĂ©nĂšrent et accĂ©lĂšrent de nouveaux usages. Plus le dĂ©bit est important, plus les utilisateurs se connectent. Ainsi, 70 % des personnes ayant accĂšs au haut dĂ©bit se connectent au moins une fois par jour contre 50 % pour les autres. Comme l’écrit D. Lombard dans le village numĂ©rique mondial, Ă©merge une deuxiĂšme vie des rĂ©seaux », la relation homme/rĂ©seaux Ă©tant devenue fusionnelle. L’usager est en immersion dans le monde des TIC. Aujourd’hui, tout le monde ou presque, du moins quand les revenus disponibles le permettent, ne peut plus se passer de son portable, d’un accĂšs Ă  Internet, dĂšs le plus jeune Ăąge. Enfin, la disponibilitĂ© du trĂšs haut dĂ©bit est aussi un facteur d’innovation avec la crĂ©ation de nouveaux services, consommateurs de dĂ©bit. Toutefois, ces Ă©volutions appelleront une meilleure sĂ©curitĂ© des rĂ©seaux, une protection accrue des donnĂ©es et une qualitĂ© de service nouvelle. 3. Les tendances des applications nouvelles Avec le trĂšs haut dĂ©bit, les applications nouvelles seront multimĂ©dia et interactives avec des volumes de donnĂ©es reçus et Ă©mis en augmentation. DĂ©jĂ , les Ă©lĂ©ments multimĂ©dias ex son, vidĂ©o, TV en trois dimensions sont de plus en plus nombreux et les applications interactives se multiplient, aussi bien pour le grand public que pour les professionnels ex santĂ©, tĂ©lĂ©travail... ; le tout avec une exigence croissante en termes de rapiditĂ© et de confort d'utilisation. Autre tendance qui se dĂ©veloppe la capacitĂ© pour l’usager de se connecter dans diffĂ©rents lieux et/ou de rester connectĂ© mĂȘme pendant un dĂ©placement ex en train ; ce qui renvoie aux usages du nomadisme et de la mobilitĂ©. Pour les fournisseurs de services, l’investissement dans l’infrastructure du rĂ©seau sera d’autant plus justifiĂ© que les services donc les revenus vĂ©hiculĂ©s seront nombreux. 4. Des besoins pour les particuliers toujours plus importants et diversifiĂ©s Les besoins des particuliers sont croissants et s’expriment notamment autour de ceux liĂ©s aux loisirs, au travail, Ă  l’éducation, Ă  la santĂ© et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale Ă  la gestion de la vie courante, par exemple en contractant des achats de produits en ligne, en consultant des horaires, en rĂ©alisant des rĂ©servations, en exĂ©cutant des tĂąches liĂ©es Ă  la domotique surveillance du domicile, etc.. Globalement, c’est surtout dans le domaine des loisirs que la demande croĂźt le plus et rend crucial l’accĂšs Ă  des dĂ©bits plus importants. Par exemple, l’accĂšs simultanĂ© par les membres d’une mĂȘme famille Ă  la tĂ©lĂ©vision numĂ©rique, avec des rĂ©cepteurs dont la dĂ©finition de l’image ne cesse de croĂźtre, aux divers bouquets de chaĂźnes disponibles avec l’exigence d’une qualitĂ© plus grande dans la dĂ©finition de l’image, aux vidĂ©os, aux photos, aux fichiers audio circulant entre internautes requiĂšrent des dĂ©bits de transmission supĂ©rieurs. Et l’échange de courriers Ă©lectroniques, la crĂ©ation de blogs, de tv web, et la participation Ă  des communautĂ©s d’intĂ©rĂȘts rĂ©seaux sociaux dĂ©multiplient les besoins. Outre les usages dans le cadre familial et plus gĂ©nĂ©ralement dans celui des loisirs avec les services mutltimĂ©dias et interactifs, les TIC sont aussi un outil pour l’accĂšs par exemple au savoir ou encore Ă  l’enseignement. Cela peut ĂȘtre sous une forme ludique ou plus structurĂ©e, avec entre autres les techniques d’enseignement Ă  distance ex dans le cadre des Espaces numĂ©riques de travail ou ENT. 10CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 10 En matiĂšre de besoins de santĂ©, de nouveaux outils peuvent Ă©merger, par exemple dans les services d’assistance Ă  la personne pour le maintien Ă  domicile, la tĂ©lĂ©surveillance des moins autonomes, la tĂ©lĂ©mĂ©decine ou encore la chirurgie Ă  distance. Ils autoriseront notamment un accĂšs aux services de santĂ© Ă  des populations qui en sont tenues Ă©loignĂ©es. 5. Des besoins pour toutes les activitĂ©s de l’entreprise Les besoins diffĂšrent selon la nature de l’activitĂ© mais concernent de façon gĂ©nĂ©rale l’ensemble des activitĂ©s de l’entreprise, de la production par exemple pour gĂ©rer les chaĂźnes d’approvisionnement au suivi des commandes en passant par la conception des produits par exemple dans l’automobile ou encore la commercialisation. Le trĂšs haut dĂ©bit est aussi trĂšs utile pour les entreprises qui traitent des fichiers trĂšs volumineux ex graphiques, images 3D, par exemple dans la communication, la sauvegarde des donnĂ©es par externalisation, l’archivage ou encore le Cloud computingou l’infonuagique, c'est-Ă -dire la dĂ©portation sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisĂ©s sur le poste utilisateur. Pour les entreprises, le trĂšs haut dĂ©bit est donc incontestablement une source de productivitĂ© et de compĂ©titivitĂ© avec, notamment - Le dĂ©veloppement d’applications trĂšs consommatrices en bande passante dans les domaines de la CAO conception assistĂ©e par ordinateur, de la visioconfĂ©rence en mode travail collaboratif, et des applications en mode SaaS Software as a Service c’est-Ă -dire hĂ©bergĂ©es Ă  l’extĂ©rieur de l’entreprise ; - La sĂ©curitĂ© avec les applications de stockage en rĂ©seaux Cloud Computing ; - La transformation des processus de gestion de la relation client ex grande distribution, banques, assurances, santĂ©, etc. par un nouveau canal l’image. Par exemple, l’ajout d’images animĂ©es et de vidĂ©os apporte au commerce en ligne la capacitĂ© de s’approcher des modes de vente en boutique grĂące Ă  des vidĂ©os de prĂ©sentation de l’article et des conseils. Ce sont ces nouveaux modes de communication et les nouvelles conditions de travail qui en dĂ©coulent qui permettent aux entreprises d’accroĂźtre leur compĂ©titivitĂ© ex performance des Ă©quipes par un accĂšs privilĂ©giĂ© Ă  l’information, efficacitĂ© accrue des process, optimisation des dĂ©placements
. Aujourd’hui et encore plus demain, la possibilitĂ© de communiquer et d’échanger quasiment en temps rĂ©el avec clients et fournisseurs est un enjeu Ă©conomique majeur. D’ailleurs, l’accĂšs au trĂšs haut dĂ©bit conditionne de plus en plus l’installation des entreprises sur un territoire. Les TIC permettent de s’affranchir des distances et facilitent les relations commerciales avec le monde entier. Pour les salariĂ©s, c’est la possibilitĂ© de ne plus se rendre physiquement dans l’entreprise mais aussi d’ĂȘtre opĂ©rationnels et joignables tĂ©lĂ©travail, vidĂ©oconfĂ©rences en quasi-permanence. Pour les entreprises, ce sont des investissements en locaux en moins, mais aussi des dĂ©placements moins nombreux. Plus gĂ©nĂ©ralement, elles peuvent rĂ©organiser en consĂ©quence leur façon de travailler. Toutefois, si ces technologiques facilitent la vie professionnelle, elles peuvent, dans certains cas, occasionner une souffrance au travail ex stress. 11CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 11 6. Pour les collectivitĂ©s et les services publics se rapprocher du public Les collectivitĂ©s comme l’État et ses services dĂ©concentrĂ©s ex DREAL, PrĂ©fectures diffusent de plus en plus d’informations sur leurs portails respectifs et rendent possible l’accomplissement par voie Ă©lectronique, de dĂ©marches administratives ex copies d’état civil, formalitĂ©s de sĂ©curitĂ© sociale, dĂ©clarations et paiements de l’impĂŽt. Outre ces formalitĂ©s Ă  l’attention du grand public, les collectivitĂ©s territoriales utilisent les supports de tĂ©lĂ©communication Ă©lectronique pour leur gestion interne par exemple dans le cadre de la passation de marchĂ©s publics dĂ©matĂ©rialisation. De leur cĂŽtĂ©, de nombreux Ă©tablissements publics, par exemple les hĂŽpitaux, optimisent leur gestion, leur organisation de travail ou encore l’accueil des patients grĂące aux nouvelles technologies. Pour les Ă©tablissements d’enseignement et de recherche qui travaillent en commun sur des projets, ces techniques de communication sont essentielles. SynthĂšse L’évolution des techniques L'Ă©volution matĂ©rielle des terminaux PC et serveur autorise parallĂšlement une Ă©volution logicielle qui amĂ©liore le confort d'utilisation mais implique un Ă©change plus important de donnĂ©es et induit une nĂ©cessitĂ© d'augmentation des dĂ©bits tant en upload qu'en download. C'est ainsi que l'ancien Haut dĂ©bit devient le bas dĂ©bit du TrĂšs Haut-dĂ©bit. Dans le mĂȘme temps la chute des coĂ»ts de connexion, qui s'exonĂšrent dĂ©sormais du temps, induit une habitude journaliĂšre qui invalide la technique d'attribution d'adresse IP en fonction de la demande et fait chuter le dĂ©bit thĂ©oriquement disponible. L’évolution des usages L'Ă©volution des techniques et donc des dĂ©bits ADSL combinĂ©es aux Ă©volutions matĂ©rielles ont fait apparaĂźtre d'autres usages consommateurs Ă©galement de dĂ©bit domotiques, e-administration, robotiques radars, infonuagique, triple play, etc. Cependant, l'amĂ©lioration de ces techniques d'Ă©change de donnĂ©es via la paire de cuivre ligne tĂ©lĂ©phonique existante atteint sa limite de sorte que toute Ă©volution future n'est plus Ă  mĂȘme de confĂ©rer un avantage concurrentiel important coĂ»t de mise en Ɠuvre/dĂ©bit ni mĂȘme une rĂ©serve suffisante de dĂ©bit au regard de l'explosion prĂ©visible des usages. Il est donc nĂ©cessaire de disposer rapidement d'un support stable, durable, non influençable capable de vĂ©hiculer un signal autorisant un saut important en dĂ©bit que l'on pourra accroĂźtre dans le temps en perfectionnant le couple Ă©metteur-rĂ©cepteur Ă  la maniĂšre de ce que l'on a pu faire avec la paire de cuivre. 12CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 12 B - L’évolution des techniques 1. Les technologies a. L’architecture du rĂ©seau SchĂ©matiquement, l’architecture du rĂ©seau Internet peut se dĂ©composer en trois niveaux hiĂ©rarchiques le transport les dorsales, la collecte et la desserte la boucle locale. - Les dorsales permettent l’acheminement des donnĂ©es entre les pays et entre les grandes agglomĂ©rations. Ces rĂ©seaux, installĂ©s au fond des ocĂ©ans et sur les continents sont constituĂ©s majoritairement de cĂąbles en fibre optique, afin de vĂ©hiculer des dĂ©bits considĂ©rables sur de longues distances. Les opĂ©rateurs ont d’ailleurs investi massivement dans l’infrastructure pour faire face Ă  l’explosion des besoins. Exemple d’un rĂ©seau de collecte national - Les rĂ©seaux de collecte nationaux relient les boucles locales Ă  des points du ou des rĂ©seaux de transport et se caractĂ©risent gĂ©nĂ©ralement par du trĂšs haut dĂ©bit. Globalement, les rĂ©seaux de collecte desservent les agglomĂ©rations, les intercommunalitĂ©s et/ou les communes. - Enfin, la desserte, Ă©galement appelĂ©e boucle locale, assure l’interconnexion entre le rĂ©seau de collecte et l’utilisateur final. Source ARCEP b. L’évolution des techniques Actuellement, en France, environ 95% des abonnĂ©s sont desservis par l’ADSL grĂące au dĂ©groupage qui a permis aux opĂ©rateurs alternatifs d’accĂ©der Ă  la boucle locale de France TĂ©lĂ©com et de la louer pour offrir leurs services. De maniĂšre complĂ©mentaire, les technologies sans fil pallient l’absence de desserte ADSL sur un territoire et permettent une adaptation en fonction des contraintes des territoires. 13CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 13 c. La technologie xDSL Cette technologie utilise une ligne tĂ©lĂ©phonique en cuivre pour diffuser les informations numĂ©riques. Elle a pu se dĂ©velopper rapidement en raison de son coĂ»t rĂ©duit car elle prend appui sur le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique existant. ConcrĂštement, le dĂ©ploiement du xDSL nĂ©cessite la mise en place au niveau du rĂ©partiteur tĂ©lĂ©phonique – ou NƓud de Raccordement Ă  l’AbonnĂ© NRA - d’un DSLAM, appareil assurant une fonction de multiplexage. Il existe plusieurs techniques xDSL - l’ADSL. C’est la technologie la plus rĂ©pandue en France. Si elle offre des performances satisfaisantes pour une utilisation grand public, elle a aussi des inconvĂ©nients une portĂ©e maximale d’environ 5 km plus l’utilisateur est Ă©loignĂ© du NRA, plus la force et la qualitĂ© du signal se dĂ©gradent et un dĂ©bit limitĂ© Ă  8 Mbit/s et asymĂ©trique le dĂ©bit descendant rĂ©ception est supĂ©rieur au dĂ©bit remontant envoi ; Par exemple un dĂ©bit descendant de 512kbit/s et remontant de 128kbit/s ; - le SDSL. Il permet un dĂ©bit symĂ©trique mais sur une distance plus rĂ©duite que l’ADSL, environ 2 km ; - l’ADSL2+. Cette technologie se caractĂ©rise par l’utilisation d’une bande de frĂ©quence Ă©largie qui permet l’augmentation du dĂ©bit jusqu’à 20 Mbit/s environ. Toutefois, cette technologie Ă  une portĂ©e limitĂ©e Ă  3 km ; - le VDSL. C’est la technologie la plus rapide des xDSL. Elle permet des dĂ©bits jusqu’à 50 Mbit/s, mais comme pour les autres, uniquement sur des lignes trĂšs courtes, moins de 1,5 km. En conclusion, le principal inconvĂ©nient des techniques xDSL rĂ©side dans l’attĂ©nuation du signal Ă©lectrique, limitant Ă  quelques kilomĂštres les zones de rĂ©ception optimale. Au-delĂ  de quelques kilomĂštres, la faiblesse des dĂ©bits ne permet pas d’avoir un service de qualitĂ©. Leur accĂšs est mĂȘme parfois impossible. Cependant, il existe des solutions pour limiter cette contrainte, par exemple avec l’utilisation de plusieurs lignes tĂ©lĂ©phoniques parallĂšles, l’équipement ou l’ajout de sous-rĂ©partiteurs, entre le rĂ©partiteur existant et les abonnĂ©s afin d’accroĂźtre la qualitĂ© de signal et donc le dĂ©bit. Les dĂ©bits avec les technologies ADSL et VDSL Source Sycabel 14CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 14 d. Le WiFi et le WiMax Les diffĂ©rentes techniques radios sont limitĂ©es dans leur utilisation. Tout d’abord le nombre de frĂ©quences radio disponibles est restreint, leur utilisation est soumise Ă  des contraintes physiques incontournables, et surtout, le dĂ©bit, dĂ©jĂ  plus faible, est Ă©galement partagĂ© entre les utilisateurs. Ex si la capacitĂ© d’un Ă©metteur WiMax est de 25 Mbit/s et si 10 abonnĂ©s sont raccordĂ©s, chaque abonnĂ© dispose d’un dĂ©bit thĂ©orique de 2,5 Mbit/s. - WiFi. Cette technologie se caractĂ©rise par la transmission de donnĂ©es haut-dĂ©bit par ondes radio. Les zones couvertes sont de l’ordre de quelques dizaines de mĂštres avec des dĂ©bits jusqu’à 25 Mbit/s. Le WiFi s’adresse avant tout au marchĂ© des particuliers et des petites entreprises. Compte tenu de ses faibles coĂ»ts de dĂ©ploiement, cette technologie peut convenir Ă  la desserte en milieu rural. Cependant, c’est une technologie dont les perspectives d’évolution restent limitĂ©es. - WiMax. Elle permet de couvrir des zones plus importantes que le WiFi, de l’ordre de plusieurs kilomĂštres, grĂące Ă  une liaison point-multipoint. ConcrĂštement, un Ă©metteur c'est-Ă -dire une antenne avec une liaison trĂšs haut dĂ©bit, placĂ©e sur un point haut diffuse un signal de quelques dizaines de Mbit/s que se partagent les utilisateurs finaux. A noter que cette technologie nĂ©cessite de disposer d’une licence pour utiliser les bandes de frĂ©quences elle est dĂ©livrĂ©e par l’ARCEP. - Le WiMix. C'est une technologie sans fil hybride point Ă  multipoints. GrĂące Ă  l’utilisation de bandes de frĂ©quences libres 2,4 GHz, l’utilisation d’une modulation particuliĂšre permet d’atteindre des dĂ©bits de plusieurs Mbit/s sur quelques kilomĂštres. e. Les Courants Porteurs en Ligne CPL Cette technologie, qui utilise le rĂ©seau Ă©lectrique, est actuellement peu exploitĂ©e, en raison de nombreuses contraintes techniques. Comme pour les techniques radios, il s’agit toujours d’un dĂ©bit partagĂ© entre les utilisateurs et limitĂ© par les caractĂ©ristiques propres des lignes d’énergie du rĂ©seau Ă©lectrique. Elles n’ont pas Ă©tĂ© conçues pour assurer des tĂ©lĂ©communications et leur structure provoque un rayonnement Ă  haute frĂ©quence prĂ©judiciable Ă  la bonne utilisation du domaine des frĂ©quences radioĂ©lectriques pour les tĂ©lĂ©communications. Enfin, leur dĂ©ploiement nĂ©cessite d’intervenir sur le rĂ©seau Ă©lectrique pour injecter et extraire les informations. Le dĂ©bit maximum qui peut ĂȘtre atteint est proche de 10 Mbit/s. f. Le Mobile les technologies 3G, 4G et LTE - Le rĂ©seau GSM et l’UMTS ou 2G et 3G. La norme GSM technologie de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration / 2G autorise un dĂ©bit maximal de 9,6 Kbit/s. Elle permet de transmettre la voix ainsi que des donnĂ©es numĂ©riques mais en faible volume ex SMS et MMS. L’UMTS technologie de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration / 3G, offre des dĂ©bits jusqu’à 384 Kbit/s dans les zones urbaines et permet le transfert de contenu multimĂ©dia images, sons et vidĂ©os. Aujourd’hui, de nouveaux services comme la visiophonie ou la tĂ©lĂ©vision mobile sont accessibles grĂące Ă  cette technologie. L’évolution vers le 3G+ normes HSDPA offrira des performances encore supĂ©rieures. Toutefois, ces technologies ne permettent par un accĂšs au trĂšs haut dĂ©bit. - Le LTE. Le LTE 4G est une Ă©volution de l’UMTS. Le dĂ©bit thĂ©orique peut atteindre 20 Mbit/s. Mais il est Ă©galement partagĂ© entre tous les utilisateurs sur une mĂȘme zone. Cette technologie sera disponible d’ici 2012 en Europe. 15CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 15 g. Le dividende numĂ©rique » L’arrĂȘt complet de la tĂ©lĂ©vision analogique terrestre remplacĂ©e par la TNT rend disponible des frĂ©quences, en particulier dans la bande UHF qui offre des conditions optimales de propagation notamment Ă  l’intĂ©rieur des bĂątiments. Cette ressource dĂ©gagĂ©e est appelĂ©e dividende numĂ©rique ». Elle pourra ĂȘtre partagĂ©e entre les services numĂ©riques terrestres audiovisuels et les nouveaux services de communication Ă©lectronique. En parallĂšle, les radiocommunications mobiles et fixes sont en plein essor et les besoins croissants de dĂ©bit, de trafic et de couverture se traduisent par des besoins proportionnels de frĂ©quences. Actuellement, le volume de trafic est deux fois plus important qu’en 2000 et le doublement est attendu d’ici les cinq prochaines annĂ©es. NĂ©anmoins, cette forte croissance de l’usage du mobile se confirmera si les utilisateurs sont assurĂ©s de pouvoir accĂ©der Ă  ces services Ă  l’intĂ©rieur des bĂątiments, que ce soit Ă  leur domicile, dans les lieux qu’ils frĂ©quentent ou dans les moyens de transport qu’ils utilisent. Techniquement, la couverture Ă  l’intĂ©rieur des bĂątiments est d’autant plus facile Ă  assurer qu’on utilise des frĂ©quences basses, en dessous de 1 GHz. Or, ce sont d’abord la radio puis la tĂ©lĂ©vision qui, historiquement, ont utilisĂ© ces frĂ©quences. A contrario, les communications mobiles grand public utilisent des frĂ©quences Ă©levĂ©es le GSM utilise la bande 900 MHz puis 1,8 GHz, l’UMTS la bande 2GHz avec des possibilitĂ©s Ă  2,5 GHz. Mais cette montĂ©e en frĂ©quences, avec le dĂ©veloppement du marchĂ© et l’augmentation du dĂ©bit offert au client, atteint aujourd’hui ses limites, d’autant que la demande exige des dĂ©bits toujours plus Ă©levĂ©. Pour assurer une bonne couverture du territoire, les opĂ©rateurs GSM exploitent un rĂ©seau constituĂ© de plus de 15 000 stations de base. Il en rĂ©sulte des coĂ»ts Ă©conomiques croissants et des difficultĂ©s grandissantes pour couvrir les zones blanches. Ainsi, les services mobiles, 3G et au-delĂ  4G, etc., ont donc besoin d’accĂ©der aux bandes basses UHF qui Ă©taient utilisĂ©es par la tĂ©lĂ©vision, le fameux dividende numĂ©rique » pour amĂ©liorer les couvertures radio indoor » et pour assurer la couverture de zones peu denses dans des conditions technico-Ă©conomiques favorables. h. Le CĂąble et la norme DOCSIS - Le cĂąble Dans cette technologie, c'est le nombre de foyers raccordĂ©s par un cĂąble coaxial et dĂ©pendant du dernier nƓud optique qui dĂ©termine le dĂ©bit dont va pouvoir bĂ©nĂ©ficier l'abonnĂ©. Il s’agit donc pour les cĂąblo- opĂ©rateurs de faire avancer la fibre optique au plus prĂšs de leurs abonnĂ©s. Ainsi, si la fibre optique court jusqu'au dernier amplificateur, on parlera de FTTx ou encore de FTTLA. Si elle va jusqu'au pied des immeubles, on parlera de FTTB. - Le DOCSIS Initialement, les rĂ©seaux cĂąbles Ă©taient dĂ©diĂ©s Ă  la diffusion de contenus audiovisuels. Puis, dans les annĂ©es 90, ils ont Ă©tĂ© adaptĂ©s afin de fournir des services de communications Ă©lectroniques. La norme des modems-cĂąble a Ă©tĂ© Ă©tablie sous le sigle DOCSIS Data Over Cable Service Interoperability Specification. Ainsi, les cĂąblo-opĂ©rateurs qui souhaitent dĂ©livrer plus de 50 Mbit/s pour leurs abonnĂ©s peuvent dĂ©sormais dĂ©ployer la norme DOCSIS ConcrĂštement, cette norme permet l’utilisation simultanĂ©e de plusieurs canaux, ce qui augmente la capacitĂ© en termes de dĂ©bit avec une capacitĂ© maximale de 160 Mbit/s en voie 16CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 16 descendante et de 120 Mbit/s en voie montante. Le principal avantage pour l'opĂ©rateur est de ne pas dĂ©ployer de la fibre Ă  l'intĂ©rieur des immeubles. NĂ©anmoins, cette solution, intermĂ©diaire par rapport Ă  la FTTH fibre optique jusqu’à l’abonnĂ©, ne pourra sans doute pas supporter une nouvelle montĂ©e en dĂ©bit suffisante Ă  moyen terme, susceptible de garantir son avance concurrentielle, contrairement Ă  la FTTH qui apparaĂźt comme la solution la plus pĂ©renne. i. Le Satellite Cette technologie permet de relier par radio deux points distants de plusieurs centaines de kilomĂštres. Sur de vastes zones peu denses, notamment pour les territoires les plus isolĂ©s, elle peut se rĂ©vĂ©ler une technologie adaptĂ©e. Cependant, les dĂ©bits sont Ă©galement limitĂ©s car partagĂ©s entre un nombre importants d’utilisateurs situĂ©s sur une vaste zone et le dĂ©lai entre l’envoi et la rĂ©ception reste Ă©levĂ© latence. Pour l’usager, le coĂ»t pour s’équiper d’un kit satellitaire demeure important et l’abonnement est fonction du volume de donnĂ©es Ă©changĂ©es ex environ 30 euros/mois pour 1 Ă  3 gigas de donnĂ©es Ă©changĂ©es et 100 euros/mois en illimitĂ© avec des dĂ©bits compris entre 1Mbit/s et 4Mbit/s. A l’avenir, cette technologie pourrait Ă©voluer. Des opĂ©rateurs se sont engagĂ©s pour proposer de nouvelles offres avec des dĂ©bits Ă©quivalents Ă  ceux de l’ADSL. j. La Fibre optique FTTx Cette technologie permet le transport de l’information sous forme de lumiĂšre dans un fil de verre sur de trĂšs longues distances et avec des dĂ©bits nettement supĂ©rieurs aux autres technologies > Ă  100 Mbit/s, notamment xDSL. Surtout, c’est une technologie Ă©volutive, les limites de la fibre n’ont pour l’instant pas encore Ă©tĂ© atteintes. La fibre optique permet Ă©galement le multiplexage, c’est-Ă -dire le partage de chaque fibre sans altĂ©rer les capacitĂ©s. Les usages qui sont faits de la fibre optique, suivant sa proximitĂ© de l’usager, est divisĂ©e en quatre grandes catĂ©gories qui se distinguent par la rĂ©partition entre fibre optique et cĂąble de cuivre - DĂ©groupage La fibre optique assure la liaison jusqu’au rĂ©partiteur NRA. Ensuite la liaison jusqu’à l’abonnĂ© est assurĂ©e par la paire de cuivre. Le dĂ©bit maximum peut atteindre 25 Mbits/s ; - FTTC Fiber to the cabinet La fibre optique court jusqu’au sous- rĂ©partiteur. Puis la paire de cuivre assure la liaison du sous- rĂ©partiteur Ă  l’abonnĂ©. Le dĂ©bit monte alors Ă  40 Mbits/s; - FTTB Fiber to the building La fibre optique arrive jusqu’au point de concentration, c'est-Ă - dire au pied de l’immeuble. La liaison depuis ce point jusqu’à l’abonnĂ© peut ĂȘtre assurĂ©e par de la paire de cuivre ou du cĂąble coaxial. Le dĂ©bit peut atteindre les 100 Mbits/s ; - FTTH Fiber to the home La fibre optique va chez l’abonnĂ©. Dans ce, cas, les perspectives de dĂ©bits sont considĂ©rables > Ă  100 Mbits/s et mĂȘme 1 Gbit/s voire plus. Source ARCEP 17CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 17 Ainsi, la fibre optique rend possible de nouvelles applications comme la vidĂ©o en haute dĂ©finition dans le cadre du dĂ©veloppement du rĂ©seau Ă  trĂšs haut dĂ©bit. Cependant, le dĂ©ploiement des rĂ©seaux de fibre optique au plus prĂšs des abonnĂ©s reprĂ©sente un coĂ»t financier significatif. A l’échelle du territoire français, on Ă©voque le chiffre d’au moins 30 milliards d’euros. Il est principalement dĂ» au coĂ»t du gĂ©nie civil avec le creusement des tranchĂ©es nĂ©cessaires Ă  la pose des fibres optiques. Celui-ci pourrait reprĂ©senter jusqu’à 80 % de l’investissement global. k. L’accĂšs Ă  la sous boucle Trois solutions techniques sont possibles. - Bi-injection Elle consiste en l’injection de signaux DSL indiffĂ©remment Ă  la boucle situation actuelle et Ă  la sous-boucle. Techniquement, cette solution appelle de nombreux travaux pour permettre que les outils actuellement utilisĂ©s par les opĂ©rateurs clients des offres de dĂ©groupage de France TĂ©lĂ©com soient disponibles avec les mĂȘmes fonctionnalitĂ©s. Source ARCEP - DĂ©port de signaux Elle consiste Ă  multiplexer les signaux DSL en sortie de NRA, puis de les transporter par fibres optiques jusqu’à la hauteur du sous-rĂ©partiteur puis, aprĂšs les avoir dĂ©multiplexĂ©s, de les injecter sur les paires de cuivre desservant les abonnĂ©s. Techniquement, cette solution requiert des modifications marginales sur l’ensemble des outils dont disposent actuellement les opĂ©rateurs pour proposer des accĂšs haut dĂ©bit par xDSL sur leurs propres infrastructures. Source ARCEP 18CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 18 - CrĂ©ation d’un nouveau rĂ©partiteur Ă  la hauteur du sous-rĂ©partiteur La boucle locale cuivre est dĂ©viĂ©e pour recevoir l’injection des signaux DSL des opĂ©rateurs dĂ©groupeurs dĂ©sormais systĂ©matiquement implantĂ©s dans ce nouveau rĂ©partiteur. Le commutateur tĂ©lĂ©phonique demeure localisĂ© au rĂ©partiteur. Techniquement, cette solution conduit Ă  crĂ©er un nouveau rĂ©partiteur. Cela prĂ©sente un avantage, les outils de commande et d’éligibilitĂ© de France TĂ©lĂ©com sont dĂ©jĂ  adaptĂ©s au cas de rĂ©amĂ©nagement de la boucle locale pour la montĂ©e en dĂ©bit. En revanche, dĂšs lors que France TĂ©lĂ©com procĂšde Ă  un rĂ©amĂ©nagement de son rĂ©seau, l’ensemble des opĂ©rateurs de dĂ©groupage doivent s’installer au nouveau rĂ©partiteur, ce qui demande des moyens importants pour l’ensemble des opĂ©rateurs. Source ARCEP 2. Les avantages et inconvĂ©nients de chaque technologie Le rĂ©seau internet est structurĂ© en diffĂ©rents niveaux transport pays, continents, collecte rĂ©gions, dĂ©partements, desserte villes, quartiers et chaque niveau Ă  ses propres besoins. Si le rĂ©seau de transport a besoin de peu de ramifications et de capillaritĂ©, inversement, le rĂ©seau de desserte doit ĂȘtre trĂšs fin afin d'atteindre le maximum d'abonnĂ©s. Pour les usagers, les besoins sont Ă©galement diffĂ©rents selon leurs situations. Certains ont besoin d'un dĂ©bit trĂšs Ă©levĂ©, d'autres ont besoin d'une connexion symĂ©trique, d'autres encore privilĂ©gient le coĂ»t de l'abonnement. Cependant, comme cela a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment vu, les usages vont entraĂźner trĂšs rapidement un alignement vers le haut du besoin minimal en dĂ©bit, tendant vers le symĂ©trique, bien au delĂ  du bas dĂ©bit actuel du haut dĂ©bit 512 Kbit/s. Pour un opĂ©rateur, les caractĂ©ristiques d'un territoire sont un paramĂštre dĂ©terminant. Par exemple, l’espace Ă  desservir est-il urbain ou rural ? Quelle est sa densitĂ© de population ? L’urbanisation est-elle diffuse ou concentrĂ©e ? Quelle est la gĂ©ographie du terrain dans le cas de la mise en place d'un rĂ©seau hertzien ex prĂ©sence d'obstacles, de points hauts ? Comment et peut-on rĂ©utiliser les rĂ©seaux existants ex le rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique, des fourreaux prĂ©existants pour la pose de fibres optiques, etc.. Les situations sont donc trĂšs variĂ©es, suivant les besoins actuels de la population et les spĂ©cificitĂ©s du territoire Ă  desservir. Pour rĂ©pondre Ă  ces divers besoins, plusieurs technologies sont aujourd’hui thĂ©oriquement possibles. Chacune est caractĂ©risĂ©e notamment par des performances, un coĂ»t et des atouts techniques. Mais certaines risquent cependant de se rĂ©vĂ©ler trĂšs rapidement obsolĂštes car incapables d’offrir de nouveaux sauts significatifs en dĂ©bits pour rĂ©pondre Ă  un bond prĂ©visible des usages. Les tableaux ci-aprĂšs en reprennent les principales caractĂ©ristiques. 19CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 19 Avantages et inconvĂ©nients de chaque technologie Source CETE Ouest CaractĂ©ristiques techniques de chaque technologie selon l’application Source Sycabel 20CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 20 3. La fibre optique une technologie Ă©volutive Parmi toutes les technologies disponibles, seule la fibre optique offre des caractĂ©ristiques et des avantages qui lui sont propres. Tout d’abord, elle permet et permettra, grĂące au dĂ©ploiement progressif d’un rĂ©seau optique jusqu’au plus prĂšs de l’utilisateur, d’acheminer de maniĂšre pĂ©renne et fiable des applications, services et usages numĂ©riques offerts par le trĂšs haut dĂ©bit d’aujourd’hui et surtout de demain. Sur le long terme, on peut raisonnablement tabler sur une augmentation des performances du couple Ă©metteur-rĂ©cepteur Ă  l’image de ce qui s’est fait sur la paire de cuivre. Par ailleurs, les cĂąbles optiques sont insensibles aux alĂ©as environnementaux et ne produisent aucun effet nuisible sur l’environnement ex absence de pollution Ă©lectromagnĂ©tique ou chimique. Enfin, Ă©conomiquement parlant, les infrastructures en fibres optiques sont plus compĂ©titives que les solutions sur support cuivre. Toutefois, si le coĂ»t de dĂ©ploiement est encore important en raison des travaux de gĂ©nie civil, l’élaboration puis la mise en Ɠuvre des schĂ©mas directeurs pour le dĂ©ploiement du trĂšs haut dĂ©bit permettront sans doute de mieux apprĂ©cier et anticiper les interventions sur le rĂ©seau et donc les coĂ»ts. SynthĂšse Pourquoi la fibre optique ? Les propriĂ©tĂ©s de la fibre optique procurent une avancĂ©e technologique trĂšs nettement supĂ©rieure aux technologies existantes sur paire de cuivre DSL et aux technologies alternatives comme le WiFi, le WiMax ou le satellite. Si ces derniĂšres technologies partagent le dĂ©bit entre les utilisateurs plus ceux-ci sont nombreux, moins le dĂ©bit est Ă©levĂ©, le saut considĂ©rable en dĂ©bit final engendrĂ© par la fibre optique dĂ©bit symĂ©trique, supĂ©rieur de 4 Ă 10 fois par rapport aux dĂ©bits DSL actuels, Ă©volutif les dĂ©bits atteints Ă  ce jour – on compte en tĂ©rabits ou millions de bits – n’exploitent pas au maximum ses capacitĂ©s, et par ailleurs quasiment sans attĂ©nuation placent tant l’utilisateur final que l’opĂ©rateur dans une position autorisant, sans restriction et pour de nombreuses annĂ©es, le dĂ©veloppement de nombreux et nouveaux usages. TrĂšs clairement, les avantages de la fibre optique sont nombreux - Sur une grande distance, la perte de signal est bien plus faible que lors d'une transmission Ă©lectrique dans un conducteur mĂ©tallique ; - Les vitesses de transmission sont trĂšs Ă©levĂ©es les dĂ©bits vont jusqu’à 100 Mbit/s en standard et 1 Gbit/s sur mesure ou Ă  la demande ; - La technique du multiplexage permet de dĂ©multiplier la capacitĂ© de la fibre optique on peut faire passer des infos diffĂ©rentes dans les tuyaux son, image, vidĂ©o, etc. ; - Le poids au mĂštre est faible cela permet de rĂ©duire le poids qu'exercent les installations complexes dans les bĂątiments ; - La fibre est stable et insensible aux interfĂ©rences extĂ©rieures ex proximitĂ© d'un cĂąble Ă  haute tension ; - Elle n’émet pas d’ondes ; - Il n’y a pas d'Ă©chauffement Ă  contrario, Ă  haute frĂ©quence, le cuivre chauffe, il faut le refroidir pour obtenir des dĂ©bits trĂšs Ă©levĂ©s ; - Elle est trĂšs sĂ»re avec une Ă©tanchĂ©itĂ© totale des flux en cƓur de rĂ©seau ; - Sa longĂ©vitĂ© se compte en dizaine d’annĂ©es ; - MalgrĂ© la constance du prix du gĂ©nie civil, les coĂ»ts d’achats sont en baisse. 21CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 21 4. L’état des lieux de la couverture du territoire national a. Le haut dĂ©bit - La couverture en xDSL 98,5% de la population Ă©ligibles au haut dĂ©bit Au cours de l’annĂ©e 2007 s’est achevĂ© l’équipement en DSL de l’ensemble des centraux tĂ©lĂ©phoniques, c’est-Ă - dire des 13 560 NRA NƓuds de Raccordement d’AbonnĂ©s. Ainsi, toutes les lignes tĂ©lĂ©phoniques sont donc thĂ©oriquement raccordables en xDSL haut dĂ©bit. Cependant, la longueur de certaines lignes tĂ©lĂ©phoniques ne permet pas de supporter des services haut dĂ©bit. Par consĂ©quent, le taux d’éligibilitĂ© rĂ©elle de la population française en haut dĂ©bit est d’environ 98,5% contre 90% dĂ©but 2006 et 80% dĂ©but 2005. Les 1,5% restants correspondant aux zones dites blanches », soit tout de mĂȘme 450 000 lignes dont 310 000 lignes en raison de la longueur de la ligne, selon France TĂ©lĂ©com. Il convient d’ajouter que prĂšs de 1,5 million de foyers en habitat collectif en 2009 sont raccordĂ©s au service antenne par cĂąble avec le principal opĂ©rateur, NumĂ©ricĂąble. - Le dĂ©groupage 80% de la population couverte ParallĂšlement Ă  l’équipement des rĂ©partiteurs en DSL, France TĂ©lĂ©com a investi dans son rĂ©seau de collecte, avec le raccordement de 10 700 rĂ©partiteurs en fibre optique Ă  la fin de l’annĂ©e 2009. Cela a permis aux utilisateurs de bĂ©nĂ©ficier d’un meilleur dĂ©bit. Les opĂ©rateurs alternatifs ont Ă©galement investi dans les rĂ©seaux de collecte, pour relier les Ă©quipements actifs installĂ©s dans les rĂ©partiteurs de France TĂ©lĂ©com dans le cadre du dĂ©groupage. Ainsi, au 31 mars 2010, 4 839 rĂ©partiteurs Ă©taient dĂ©groupĂ©s par au moins un opĂ©rateur alternatif. Le taux de couverture du dĂ©groupage s’établit dĂ©sormais Ă  80% de la population. Source ARCEP b. Le trĂšs haut dĂ©bit Les principaux opĂ©rateurs ont engagĂ© des dĂ©ploiements de la fibre sur la partie dite horizontale », principalement situĂ©e sur le domaine public. Ils empruntent essentiellement des infrastructures de gĂ©nie civil existantes ex fourreaux et chambres mis en place par France TĂ©lĂ©com ou par les collectivitĂ©s territoriales, mais aussi Ă©gouts visitables, et complĂštent leurs rĂ©seaux de collecte par le dĂ©ploiement de fibres Ă  la maille de la boucle locale pour s’approcher au plus prĂšs des abonnĂ©s. En effet, l’essentiel des dĂ©ploiements par les opĂ©rateurs ne s’effectue pas avec des nouvelles infrastructures de gĂ©nie civil, Ă©tant donnĂ© leur coĂ»t prohibitif, mais dans des infrastructures existantes. À quelques exceptions 22CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 22 prĂšs, comme l’utilisation d’égouts ex Paris et dans certains quartiers de Lyon et Marseille, les dĂ©ploiements empruntent des conduites et des chambres dĂ©diĂ©es aux rĂ©seaux de communications Ă©lectroniques, c’est-Ă -dire principalement les infrastructures de gĂ©nie civil de France TĂ©lĂ©com. À la fin du 1er trimestre 2010, l’ensemble du gĂ©nie civil louĂ© Ă  France TĂ©lĂ©com par les opĂ©rateurs alternatifs reprĂ©sentait environ 910 kilomĂštres selon l’ARCEP. Pour accĂ©der Ă  ce gĂ©nie civil c'est-Ă -dire aux infrastructures de France TĂ©lĂ©com, les opĂ©rateurs disposent notamment d’une offre de gros dĂ©diĂ©e proposĂ©e par France TĂ©lĂ©com, publiĂ©e Ă  l’étĂ© 2008, en application des obligations posĂ©es par la dĂ©cision n°2008-0835 de l’ARCEP. Cette offre permet aux opĂ©rateurs de dĂ©ployer leurs propres rĂ©seaux de fibre optique jusqu’à l’abonnĂ©. Aujourd’hui, une quarantaine d’agglomĂ©rations sont concernĂ©es par ces dĂ©ploiements, notamment en petite couronne de la rĂ©gion parisienne, Ă  Lyon, Villeurbanne, Marseille, Nice, Montpellier, Lille et Grenoble. Au total, l’ARCEP estime que plus de 4,5 millions de logements se situent Ă  proximitĂ© d’un rĂ©seau en fibre optique au 31 mars 2010. Voir carte ci-contre. Plus prĂ©cisĂ©ment, le nombre total d’immeubles Ă©quipĂ©s en fibre optique jusqu’à l’abonnĂ© FTTH et raccordĂ©s au rĂ©seau d’au moins un opĂ©rateur s’élĂšve Ă  41 000 au 31 mars 2010 + 2,5% par rapport au 31 dĂ©cembre 2009. Environ 860 000 logements se situent dans ces immeubles et sont Ă©ligibles aux offres trĂšs haut dĂ©bit en fibre optique jusqu’à l’abonnĂ©. + 8,6% par rapport au 31 dĂ©cembre 2009. Pour le dĂ©ploiement des rĂ©seaux dont la partie terminale est en cĂąble coaxial FTTLA, NumĂ©ricĂąble procĂšde depuis 2008 Ă  la rĂ©novation de son rĂ©seau cĂąblĂ© pour en convertir une partie en fibre optique. Ainsi, 3,2 millions de lignes sont Ă©ligibles Ă  des offres trĂšs haut dĂ©bit par cĂąble. Enfin, le nombre d’abonnements grand public au trĂšs haut dĂ©bit est estimĂ© Ă  325 000 au 31 mars 2010. A noter que la totalitĂ© de la croissance est liĂ©e Ă  celle des abonnements en fibre optique jusqu’à l’abonnĂ©. c. Le TrĂšs Haut DĂ©bit en Europe et dans le monde Si le marchĂ© europĂ©en du trĂšs haut dĂ©bit FTTx reste derriĂšre les marchĂ©s asiatique et nord-amĂ©ricain, le marchĂ© d’Europe de l’Ouest semble en pleine accĂ©lĂ©ration. Fin 2008, il pesait 5% du marchĂ© mondial avec plus de 1,5 million d’abonnĂ©s, contre 1 million d’abonnĂ©s fin 2007, soit une croissance de + 60% en un an. Cependant, le marchĂ© est marquĂ© par de fortes disparitĂ©s. Six pays totalisent Ă  eux seuls 81% de la base Source ARCEP 23CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 23 d’abonnĂ©s de la zone SuĂšde, Italie, NorvĂšge, France, Danemark et Pays-Bas. Pour l’Europe de l’Est, la Russie comptait 630 000 abonnĂ©s et 6,3 millions de foyers raccordables Ă  fin 2008. L’accĂšs trĂšs haut dĂ©bit devrait connaĂźtre une croissance continue durant les prochaines annĂ©es, pour atteindre les 140 millions d’abonnĂ©s au niveau mondial en 2014. Selon le dernier rapport de l’IDATE, rĂ©alisĂ© pour le FTTx Council, le marchĂ© du trĂšs haut dĂ©bit FTTx global reprĂ©sentait un total de 48 millions d’abonnĂ©s en 2008, dont plus de 61%, soit 29 millions, d’abonnĂ©s FTTH/B au niveau mondial connectĂ©s via la fibre optique. Le FTTx dans le monde 24CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 24 C - Le TrĂšs Haut DĂ©bit Comment ? 1. Le dĂ©ploiement de nouvelles boucles locales en fibre optique FTTH a. Contexte Pratiquement, un rĂ©seau en fibre optique se compose d’une partie horizontale, dĂ©ployĂ©e en souterrain ou en aĂ©rien, et d’une partie verticale, Ă  l’intĂ©rieure de la propriĂ©tĂ© privĂ©e, au sein des immeubles. Selon l’ARCEP, en moyenne, les coĂ»ts se rĂ©partissent Ă  hauteur de deux tiers pour la partie horizontale et un tiers pour la partie verticale. Le coĂ»t du gĂ©nie civil pouvant reprĂ©senter 80% du coĂ»t total. Certaines collectivitĂ©s se sont dĂ©jĂ  investies dans des plans de dĂ©ploiement de boucles locales en fibre optique, comme le dĂ©partement de la Haute-Marne. En effet, elles estiment que la seule initiative privĂ©e ne suffira pas Ă  couvrir l’ensemble du territoire en trĂšs haut dĂ©bit, notamment en dehors des zones denses dĂ©finies par l’ARCEP. Cependant, le niveau d’intervention est variable. Il va du rĂŽle de gestionnaire du domaine public au dĂ©ploiement d’un rĂ©seau de boucle locale en fibre optique, en passant par la mise Ă  disposition d’infrastructures de gĂ©nie civil. Actuellement, il existe deux solutions principales pour un rĂ©seau FTTH le point-Ă -point et le point-Ă - multipoints de type PON Passive Optical Network. b. Le point-Ă -point P2P Cette technologie consiste Ă  dĂ©ployer, du nƓud de raccordement optique NRO aux logements, au moins une fibre par logement. La taille et le nombre de cĂąbles dĂ©ployĂ©s nĂ©cessitent de reconstruire des infrastructures de gĂ©nie civil, sur un pĂ©rimĂštre d’une centaine de mĂštres environ. Pour les opĂ©rateurs, l’investissement pour installer des rĂ©partiteurs optiques peut ĂȘtre important, puisque qu’il y a en principe autant de fibres que de logements situĂ©s de l’ordre de quelques milliers. Toutefois, la technologie point-Ă -point facilite la gestion du rĂ©seau en la centralisant au niveau du NRO. L’investissement est donc moins coĂ»teux en exploitation et nĂ©cessite moins d’interventions. Aussi, il rĂ©duit le temps nĂ©cessaire pour changer d’opĂ©rateur et favorise l’ouverture du rĂ©seau. Enfin, le point-Ă -point offre un dĂ©bit symĂ©trique de plus de 100 Mbit/s par abonnĂ©, avec des perspectives de croissance importantes. c. Le point-Ă -multipoints PON La technologie PON s’appuie sur une topologie en arbres » du rĂ©seau qui permet d’optimiser son dimensionnement au fur et Ă  mesure de l’augmentation du taux de pĂ©nĂ©tration sur une zone arriĂšre de NRO. ConcrĂštement, les fibres relient plusieurs appartements sur la partie terminale de la boucle locale et sont regroupĂ©es, par exemple au bas de l’immeuble, dans un point de mutualisation », reliĂ© par une seule fibre au NRO. 25CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 25 Contrairement Ă  la technologie point Ă  point, le point Ă  multipoints nĂ©cessite l’installation d’un nombre de fibres moins Ă©levĂ© sur la partie horizontale et Ă©conomise ainsi de la place au niveau du NRO. Il est donc moins cher et plus simple Ă  dĂ©ployer. Aussi, cette technologie permet de construire un rĂ©seau plus flexible et pouvant Ă©voluer plus facilement en fonction de la construction de nouveaux logements. Cependant le PON souffre de nombreuses limites. D’une part le dĂ©bit disponible sur la fibre est partagĂ© entre tous les connectĂ©s Par exemple, pour un dĂ©bit disponible de 2,4 Gbit/s et dans le cas oĂč 64 abonnĂ©s seraient prĂ©sents, cela limiterait le dĂ©bit Ă  37,5 Mbit/s par ligne alors que les offres actuelles sont gĂ©nĂ©ralement de 50 ou 100 Mbit/s. Pour les opĂ©rateurs, il s’agit de trouver l’équilibre entre l’optimisation des coĂ»ts d’investissement optimisation du remplissage des arbres » et l’optimisation des coĂ»ts d’exploitation tout en fournissant un dĂ©bit minimum Ă  l’utilisateur. Le nombre d’interventions au niveau des points de flexibilitĂ© et leur localisation dĂ©pendent donc des choix techniques et Ă©conomiques de chaque opĂ©rateur. 2. La montĂ©e en dĂ©bit accĂšs Ă  la sous boucle a. Les solutions disponibles StratĂ©giquement, la question de la montĂ©e en dĂ©bit devient majeure pour les collectivitĂ©s afin, non seulement, d’éviter une nouvelle fracture numĂ©rique, d’apporter une rĂ©ponse aux usagers mais aussi de combler les disparitĂ©s territoriales existantes. Techniquement, le dĂ©veloppement des rĂ©seaux trĂšs haut dĂ©bit avec la pose de fibres optiques apporte une rĂ©ponse aux besoins d’aujourd’hui et de demain Ă  la question de la montĂ©e en dĂ©bit. NĂ©anmoins, leur rĂ©alisation appelle des investissements consĂ©quents et les dĂ©lais de mise en Ɠuvre portent sur le long terme. Ainsi, il est possible de s’orienter vers des solutions intermĂ©diaires et transitoires permettant de proposer rapidement une montĂ©e en dĂ©bit sans attendre le dĂ©veloppement de la fibre optique, parmi lesquelles ont retrouve les solutions hertziennes, satellitaires mais dont les dĂ©bits ne correspondent pas aux besoins du trĂšs haut dĂ©bit et apportent une rĂ©ponse Ă  une Ă©chelle locale, les rĂ©seaux mobiles de troisiĂšme gĂ©nĂ©ration et les futurs rĂ©seaux LTE, la modernisation des rĂ©seaux cĂąblĂ©s via la technologie DOCSIS et enfin l’accĂšs Ă  la sous-boucle du rĂ©seau de France TĂ©lĂ©com. ConcrĂštement, cette derniĂšre solution consiste Ă  rapprocher le point d’injection des signaux DSL des habitations et des entreprises et Ă  desservir ce point d’injection par un nouveau lien en fibre optique. En effet, la longueur de la ligne en cuivre, entre le sous rĂ©partiteur et l’abonnĂ© est le principal facteur d’affaiblissement du signal et donc du dĂ©bit offert. L’architecture existante du rĂ©seau de boucle locale cuivre conduit logiquement Ă  effectuer ce rapprochement Ă  la hauteur des sous rĂ©partiteurs, ces derniers constituant un nƓud intermĂ©diaire entre le rĂ©partiteur et les abonnĂ©s. L’intĂ©rĂȘt de cette solution est d’offrir Ă  l’abonnĂ© des dĂ©bits plus importants et d’accroĂźtre l’éligibilitĂ© au haut dĂ©bit des habitants les plus Ă©loignĂ©s du rĂ©partiteur. Pour les collectivitĂ©s territoriales, la solution de l’accĂšs Ă  la sous boucle offre deux avantages, temporel et spatial - Elle permet d’attendre le dĂ©ploiement des rĂ©seaux trĂšs haut dĂ©bit fixes ou mobiles, - Dans certaines zones, elle offre une rĂ©ponse au dĂ©veloppement de nouveaux rĂ©seaux trĂšs haut dĂ©bit qui ne peuvent ĂȘtre attendus Ă  moyen terme. 26CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 26 b. L’accĂšs Ă  la sous-boucle locale du rĂ©seau cuivre contraintes et limites L’accĂšs Ă  la sous-boucle, c'est-Ă -dire l’équipement en DSL des sous-rĂ©partiteurs par fibre optique, permet de rĂ©duire la longueur des lignes cuivre, donc la dĂ©gradation du signal et par consĂ©quent du dĂ©bit. Toutefois, cette solution dĂ©pend de leur accĂšs qui incombe Ă  l’opĂ©rateur historique France TĂ©lĂ©com. A ce titre, l’ARCEP a engagĂ© des travaux dans le cadre du ComitĂ© des rĂ©seaux d’initiative publique CRIP. Plusieurs enjeux ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. Pour l’ARCEP, la gĂ©nĂ©ralisation de l’accĂšs Ă  la sous-boucle en France gĂ©nĂšrerait un investissement significatif estimĂ© Ă  plus de 5 milliards d’euros. Et les opĂ©rateurs ne sont pas tous intĂ©ressĂ©s pour investir dans cette technologie sur des fonds privĂ©s. Aussi, les dĂ©bits proposĂ©s par cette technologie resteront limitĂ©s par la longueur de la sous-boucle locale dont dĂ©pendent les abonnĂ©s. Vraisemblablement, l’accĂšs Ă  la sous-boucle n’offrira pas une rĂ©ponse suffisante Ă  certains clients, trop Ă©loignĂ©s des sous rĂ©partiteurs. En effet, si la boucle locale est relativement courte en France 2,3 km en moyenne, la sous-boucle est relativement longue 1,8 km en moyenne. Ainsi, le potentiel de gain en dĂ©bit par le passage de la boucle Ă  la sous-boucle est limitĂ©. De plus, la mise en Ɠuvre du dĂ©groupage de la sous-boucle n’est pas, a priori, simple Ă  rĂ©aliser sur un plan technique et Ă©conomique. Techniquement, le signal DSL ADSL2+, VDSL2 injectĂ© au sous- rĂ©partiteur doit pouvoir cohabiter avec le signal injectĂ© au rĂ©partiteur et Ă©viter les interfĂ©rences entre les lignes, ce qui diminue les dĂ©bits pouvant ĂȘtre atteints. Economiquement, les adaptations techniques nĂ©cessaires de l’armoire du sous-rĂ©partiteur et de son raccordement Ă  un rĂ©seau de collecte en fibre ont un coĂ»t non nĂ©gligeable. Toutefois, pour rendre les amĂ©nagements de la sous-boucle plus intĂ©ressants sur le plan Ă©conomique et technique, l’ARCEP a obtenu de France TĂ©lĂ©com le principe d’une offre de gros NRA ZO. Celle-ci permet Ă  tout opĂ©rateur de requalifier un sous-rĂ©partiteur en rĂ©partiteur et de diminuer ainsi la longueur de la boucle locale. 3. Zoom sur le raccordement optique des zones d’activitĂ©s L'amĂ©nagement ou la requalification d'une zone d'activitĂ©s doit apporter le trĂšs haut dĂ©bit aux entreprises qui s'y implantent. Il est donc indispensable d'inclure au programme de travaux la mise en place d'infrastructures qui permettent de disposer de fourreaux et de chambres pour le dĂ©ploiement des cĂąbles optiques. ConcrĂštement, il s’agit du raccordement de la zone aux rĂ©seaux de collecte Ă  l'Ă©chelle de l'agglomĂ©ration ou du dĂ©partement et de la desserte interne de la zone, depuis ce point de raccordement jusqu'Ă  chaque parcelle. La premiĂšre Ă©tape consiste Ă  identifier les points d'accĂšs aux rĂ©seaux de collecte de tous les opĂ©rateurs les plus proches ex rĂ©seaux optiques d'opĂ©rateurs tĂ©lĂ©coms privĂ©s, de loueurs de fibre optique ou d'un opĂ©rateur dĂ©lĂ©gataire de service public afin de positionner au mieux le point d'entrĂ©e » sur la zone, local technique dans lequel les opĂ©rateurs pourront installer leurs Ă©quipements. Si les rĂ©seaux de collecte sont Ă©loignĂ©s, l’utilisation d’autres infrastructures pourra ĂȘtre envisagĂ©e. La seconde Ă©tape consiste Ă  irriguer l'intĂ©rieur de la zone jusqu'aux parcelles. Dans le cas d'une zone existante, il convient de recenser les infrastructures existantes Exemples de fourreaux mobilisables conduites abandonnĂ©es, assainissements, Ă©lectricitĂ©, Ă©clairage public, etc.. Par ailleurs, qu'il s'agisse d'une zone nouvelle ou non, une architecture cible de la desserte interne doit ĂȘtre dĂ©finie avec comme principe la possibilitĂ© pour plusieurs opĂ©rateurs – au moins trois pour garantir un bon niveau de concurrence – de disposer d'un chemin optique continu vers chaque parcelle de la zone. 27CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 27 II – ASPECTS REGLEMENTAIRES ET FINANCIERS A. Aspects concurrentiels et rĂ©glementaires B. Le coĂ»t du trĂšs haut dĂ©bit C. Les programmes nationaux et les financements D. Le positionnement des opĂ©rateurs 28CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 28 A - Aspects concurrentiels et rĂ©glementaires 1. RĂŽle et attribution de l’AutoritĂ© de RĂ©gulation des Communications Electroniques et des Postes ARCEP. La loi de rĂ©gulation des activitĂ©s postales du 20 mai 2005 a confiĂ© la rĂ©gulation des activitĂ©s postales Ă  L’ART qui est devenue l’ARCEP AutoritĂ© de RĂ©gulation des Communications Electroniques et des Postes. Dans le secteur des tĂ©lĂ©communications, l’une des principales attributions de l’ARCEP est de veiller Ă  ce que la concurrence s’exerce effectivement sur les marchĂ©s pertinents identifiĂ©s. Il lui appartient, au terme de son analyse, d’identifier les opĂ©rateurs puissants sur ces marchĂ©s et de leur imposer le cas Ă©chĂ©ant des obligations justifiĂ©es, proportionnĂ©es et fondĂ©es sur la nature du problĂšme concurrentiel identifiĂ©. Cette action s’exerce principalement sur les marchĂ©s de gros. A l’issue des analyses de marchĂ© qu’elle conduit, l’ARCEP peut Ă©galement imposer des obligations - relatives aux services de dĂ©tail et notamment aux prix de dĂ©tail lorsque le marchĂ© n’est pas suffisamment concurrentiel et que les obligations imposĂ©es aux opĂ©rateurs puissants au titre de l’accĂšs et de l’interconnexion sur les marchĂ©s de gros sous-jacents ne sont pas suffisantes ; - aux opĂ©rateurs puissants sur le marchĂ© du raccordement au service tĂ©lĂ©phonique fixe qui sont tenus de proposer une offre de sĂ©lection ou de prĂ©sĂ©lection du transporteur. Par ailleurs, les textes europĂ©ens posent le principe de la libertĂ© d’établissement et d’exploitation d’un rĂ©seau ouvert au public et la fourniture de services de communications Ă©lectroniques au public. Dans ce cadre, l’ARCEP n’instruit plus de demande d’autorisation individuelle et le ministre en charge des tĂ©lĂ©communications ne dĂ©livre plus de licence. Toutefois, les opĂ©rateurs sont tenus de fournir une dĂ©claration Ă  l’ARCEP qui leur remet un rĂ©cĂ©pissĂ© leur permettant de se prĂ©valoir de leurs droits interconnexion, droits de passage, etc. et de connaĂźtre leurs obligations taxes, contribution au financement du service universel, etc.. Aussi, le cadre juridique de 2004 maintient les compĂ©tences de l’ARCEP pour l’attribution de ressources rares que sont les frĂ©quences ou les numĂ©ros nĂ©cessaires Ă  l’activitĂ© des opĂ©rateurs. Leur attribution, qui s’effectue dans des conditions objectives, transparentes et non discriminatoires, fait l’objet d’une autorisation individuelle dĂ©livrĂ©e Ă  l’opĂ©rateur demandeur et reste soumise au paiement d’une redevance. Aux termes de la loi du 31 dĂ©cembre 2003 relative aux obligations de service public des tĂ©lĂ©communications et Ă  France Telecom, qui a transposĂ© la directive europĂ©enne service universel » du 7 mars 2002, l’ARCEP doit - dĂ©terminer les principes et les mĂ©thodes du service universel ; - dĂ©terminer les montants des contributions au financement des obligations de service universel dĂ©sormais assises sur le chiffre d’affaires rĂ©alisĂ© au titre des services hors interconnexion ; - assurer la surveillance des mĂ©canismes de financement ; - sanctionner tout dĂ©faut de versement de contributions par un opĂ©rateur. L’ARCEP assure Ă©galement la rĂ©gulation tarifaire. Le contrĂŽle tarifaire peut ĂȘtre imposĂ© Ă  double titre Ă  un opĂ©rateur Au titre du service universel et au titre de la situation concurrentielle du marchĂ©, Ă  condition que les obligations d’accĂšs et d’interconnexion imposĂ©es sur les marchĂ©s de gros sous-jacents ne suffisent pas Ă  remĂ©dier aux problĂšmes concurrentiels identifiĂ©s sur les marchĂ©s de dĂ©tail. L’ARCEP dispose d’un pouvoir de rĂšglement des litiges entre opĂ©rateurs. Elle est chargĂ©e du rĂšglement des diffĂ©rends entre opĂ©rateurs dans trois domaines - le refus d’interconnexion, la conclusion et l’exĂ©cution des conventions d’interconnexion et les conditions d’accĂšs Ă  un rĂ©seau de tĂ©lĂ©communications ; 29CESER - Le trĂšs haut dĂ©bit » - Rapport adoptĂ© le 15 octobre 2010 29 - la mise en conformitĂ© des conventions comportant des clauses excluant ou apportant des restrictions de nature juridique ou technique Ă  la fourniture de services de tĂ©lĂ©communications sur les rĂ©seaux cĂąblĂ©s ; - les possibilitĂ©s et les conditions d’une utilisation partagĂ©e des installations existantes situĂ©es sur le domaine public ou sur une propriĂ©tĂ© privĂ©e. Enfin, l’ARCEP dispose d’un pouvoir de sanction Ă  l’encontre des opĂ©rateurs ne remplissant pas leurs obligations. Elle peut ainsi leur retirer des ressources en frĂ©quences et en numĂ©rotation et, en cas d’urgence, elle peut prendre des mesures conservatoires. En rĂ©sumĂ©, les compĂ©tences et missions de l’ARCEP s’orientent autour de la - RĂ©gulation concurrentielle o Analyse des marchĂ©s et rĂ©gulation asymĂ©trique en liaison avec la Commission europĂ©enne dĂ©groupage, accĂšs au gĂ©nie civil de France TĂ©lĂ©com, marchĂ© fixe, marchĂ© mobile, o RĂ©gulation symĂ©trique mutualisation de la fibre dans les immeubles, - Attribution des ressources rares frĂ©quences et numĂ©rotation, - Articulation avec l’AutoritĂ© de la concurrence saisines rĂ©ciproques, - Publication de donnĂ©es sur les marchĂ©s du secteur ex observatoires. - Et est dotĂ©e de compĂ©tences quasi-juridictionnelles o EnquĂȘtes administratives, o RĂšglement des diffĂ©rends, o Sanctions. 2. Les recommandations de l’ARCEP a. Le dĂ©ploiement de la fibre optique dans les zones trĂšs denses Le 22 dĂ©cembre 2009, l’ARCEP publiait les modalitĂ©s du dĂ©ploiement et de l'accĂšs aux lignes de communications Ă©lectroniques Ă  trĂšs haut dĂ©bit en fibre optique en zones trĂšs denses. Le cadre rĂšglementaire, constituĂ© de la dĂ©cision et d'une recommandation, a permis de libĂ©rer les investissements dans les zones trĂšs denses et de mettre en Ɠuvre le principe de mutualisation. Toutefois, les zones trĂšs denses, telles qu’elles sont dĂ©finies, ne concernent pas la Champagne-Ardenne. En effet, la dĂ©finition de l’autoritĂ© concerne les communes Ă  forte concentration de population, pour lesquelles, sur une partie significative de leur territoire, il est Ă©conomiquement viable pour plusieurs opĂ©rateurs de dĂ©ployer leurs propres infrastructures, en l’occurrence leurs rĂ©seaux de fibre optique, au plus prĂšs des logements ». Le mode d’identification des communes des zones trĂšs denses est le suivant - un premier ensemble est constituĂ© des unitĂ©s urbaines de France mĂ©tropolitaine dont la population est de plus de 250 000 habitants, - un deuxiĂšme ensemble est dĂ©limitĂ© en ne retenant que les unitĂ©s urbaines du premier ensemble pour lesquelles la proportion de logements en grands immeubles, c’est-Ă -dire dans les immeubles de plus de 12 logements, est d’au moins 20%, - un troisiĂšme ensemble est dĂ©limitĂ© en retenant, au sein des unitĂ©s urbaines constituant le second ensemble DerniĂšre mise Ă  jour AoĂ»t 21, 2019 Quelles sont les principales diffĂ©rences entre le cuivre et la fibre optique en verre dont nous devons ĂȘtre conscients? RÉPONDRE Le cuivre est un mĂ©tal mallĂ©able qui peut ĂȘtre Ă©tirĂ© ou Ă©tirĂ©, est relativement rĂ©sistant, a une dilatation thermique relativement faible et agit comme un dissipateur thermique pour le polymĂšre pendant le processus d'extrusion. La fibre optique en verre, quant Ă  elle, est une structure cristalline technique composĂ©e de nombreuses couches et matĂ©riaux. Nous avons du verre et des additifs d'indice optique de rĂ©fraction dans le noyau et la gaine entourĂ©s par les divers polymĂšres d'acrylate durcis aux ultraviolets qui composent le revĂȘtement de fibre optique. Cet assemblage technique n'aime pas l'Ă©tirement et en fait, toute contrainte rĂ©duit la durĂ©e de vie du verre optique. En raison de la nature cristalline du verre, il n'y a pas de rĂ©sistance pure dans la fibre. LISEZ L'ARTICLE COMPLET DU BLOG ICI Tous les cĂąbles sont-ils identiques? CONTENU ET RESSOURCES SUPPLÉMENTAIRES Ressources de la catĂ©gorie CĂąble optique FOC Page de consultation de puissance technique Trouvez plus d'informations dans ce blog DĂ©finition du type et des tampons semi-Ă©tanches par opposition aux tubes lĂąches dans les cĂąbles optiques Vous avez une question technique pour Fibre Optic Center? Veuillez envoyer votre question Ă  AskFOC et nous vous rĂ©pondrons dĂšs que possible. En plus de rĂ©pondre, nous publierons votre question et notre rĂ©ponse ici sur Tout le monde reste anonyme lorsque nous publions, alors n'hĂ©sitez pas Ă  demander. Vous pouvez Ă©galement rechercher votre question et d'autres dans notre recherche de contenu. AskFOC Chargement en cours ... Dans le top 20 des dĂ©partements les plus fibrĂ©s de France, La RĂ©union n'a rien Ă  envier Ă  la mĂ©tropole. ArrivĂ©e Ă  La RĂ©union au dĂ©but des annĂ©es 2010, la fibre optique autrement appelĂ© le trĂšs haut dĂ©bit THD a connu un dĂ©ploiement rapide sur notre dĂ©partement. Un rapport de l'arcep l'autoritĂ© rĂ©gulatrice des Ă©quipements numĂ©riques publiĂ© le 8 mars 2018 dresse un bilan plus que positif pour La RĂ©union. Le dĂ©ploiement de la fibre sur notre territoire avance bien plus vite qu'en mĂ©tropole. Une carte interactive permet de visualiser le pourcentage d'Ă©quipement en fibre optique de chaque dĂ©partement. MĂȘme si certaines communes sont encore inĂ©galement Ă©quipĂ©es, Zeop l'opĂ©rateur historique de la fibre Ă  La RĂ©union l'assure" d'ici 2021, 95 % de l'Ăźle sera couverte par le trĂšs haut dĂ©bit". Le bilan de l’Arcep est sans appel. La RĂ©union est trĂšs en avance sur le dĂ©ploiement de la fibre par rapport Ă  la mĂ©tropole. La carte interactive publiĂ©e par l'arcep permet de visualiser le taux de couverture de chaque commune en Ftth. Le Ftth ou fiber to the home est le terme technique pour dire la fibre optique. On parle bien sĂ»r du trĂšs haut dĂ©bit THD.Le taux de couverture d’une commune Ă©value la proportion de logements ou locaux professionnels raccordables au trĂšs haut dĂ©bit. Cette carte est publiĂ©e par l’Arcep dans le but d’amĂ©liorer l’information du grand public sur les dĂ©ploiements des rĂ©seaux de fibre optique. Elle s’accompagne de la publication des donnĂ©es en open data. La RĂ©union est l’un des dĂ©partements les mieux Ă©quipĂ© en fibre. Selon le rapport de l’arcep, notre Ăźle se place dans le top 20 des dĂ©partements en terme de couverture en trĂšs haut dĂ©bit. Plus de dĂ©tails sur leur site. - À La RĂ©union, on fibre deux fois plus vite qu’en mĂ©tropole – La fibre optique est rĂ©cente Ă  La RĂ©union. Pourtant, sur les 330 000 foyers rĂ©unionnais, 225 000 sont dĂ©jĂ  raccordables au trĂšs haut dĂ©bit. Zeop le premier opĂ©rateur Ă  avoir apporter la fibre Ă  la RĂ©union parle d’investissements longs et lourds. Ces investissements leur ont pourtant permis d’équiper les deux tiers des foyers rĂ©unionnais. La RĂ©union est en avance non seulement sur le dĂ©ploiement de la fibre, mais aussi sur le dĂ©bit. RapportĂ© Ă  sa population, le nombre de gigabit seconde par habitant est largement supĂ©rieur Ă  la mĂ©tropole. "À La RĂ©union, on dĂ©ploie deux fois plus vite qu’en mĂ©tropole " affirme FrĂ©dĂ©ric Le Boterve, responsable marketing et communication chez Zeop. Et pour cause, la fibre optique prĂ©sentes de nombreux avantages. La fibre optique est capable d'acheminer des dĂ©bits considĂ©rables d'informations, environ 100 fois plus Ă©levĂ©s que le rĂ©seau ADSL. Elle permet de transporter des donnĂ©es sur de trĂšs longues distances quelle que soit la localisation du logement. Parmi les avantages qu’offre la fibre optique, on compte aussi un accĂšs ultra rapide Ă  internet, des dĂ©bits plus Ă©levĂ©s et de meilleure qualitĂ©. Les usagers peuvent tĂ©lĂ©charger lĂ©galement bien sĂ»r des contenus web en quelques secondes. Aussi, la fibre permet Ă  diffĂ©rentes personnes d'un mĂȘme foyer de faire des usages simultanĂ©s sans contrainte liĂ©e au partage des dĂ©bits. - La RĂ©union inĂ©galement Ă©quipĂ©e en fibre, mais pas pour longtemps - MalgrĂ© l’excellence de la couverture en fibre du dĂ©partement, il existe des zones oĂč la fibre n’est pas ou peu prĂ©sente. Certaines communes, telles que Les Avirons, Sainte-Rose ou Salazie, font figure de parents pauvres du trĂšs haut dĂ©bit.cf. carte de l'Arcep Pour l’opĂ©rateur, s’il y a encore des zones non couvertes "c’est parce que "il faut bien commencĂ© quelque part et finir quelque part". Cette disparitĂ© territoriale s’explique par les difficultĂ©s souvent techniques liĂ©es Ă  la zone gĂ©ographie Ă  Ă©quiper, mais aussi Ă  des choix propres aux opĂ©rateurs. Pour exemple, sur la commune de Saint-Paul certains quartiers sont Ă©quipĂ©s en fibre depuis plusieurs annĂ©es. Les hauts de la commune comme Tan Rouge ou Guillaume sont plus difficiles Ă  Ă©quiper Ă  cause de nombreux virages, de l’absence d’équipements sous-terrain qui oblige les opĂ©rateurs Ă  effectuer les raccordements sur poteaux ou encore des distances plus importante entre les cases. Plus les maisons sont Ă©loignĂ©s et plus l’équipement en fibre est difficile Ă  mettre en Ɠuvre, sans parler des intempĂ©ries qui compliquent le raccordement aux poteaux. Des critĂšres de prioritĂ© sont Ă©tablis par les opĂ©rateurs. Ceux-ci englobent la difficultĂ© technique liĂ©e au dĂ©ploiement sur certains secteurs. Les opĂ©rateurs mĂšnent aussi des discussions sur les zones de dĂ©ploiement en partenariat avec les communes. C’est ce qui explique qu’au sein d’une mĂȘme commune, certaines zones sont dĂ©jĂ  Ă©quipĂ©es en fibre tandis que d’autres doivent encore se contenter de l’ADSL. Certaines communes sont des dĂ©serts en matiĂšre de trĂšs haut dĂ©bit. L’autoroute de la fibre appelĂ©e " Gazelle " qui avait Ă©tĂ© mise en place par la RĂ©gion, ne passe pas par certaines communes. Saint-Philippe et Sainte-Rose en sont l’exemple. Pour combler ces "trous" dans le dĂ©ploiement de la fibre sur le dĂ©partement, la RĂ©gion a lancĂ© un appel d’offre toujours en cours pour Ă©quiper Salazie, Hell-Bourg, Cilaos et les autres dĂ©serts du trĂšs haut dĂ©bit, en marge des opĂ©rations dĂ©jĂ  menĂ©s par les opĂ©rateurs. Équiper la RĂ©union en fibre optique est un challenge qui coĂ»te cher. Zeop l’opĂ©rateur historique de la fibre Ă  La RĂ©union a investi 140 millions d’euros dans le dĂ©ploiement de la fibre. Ces investissements comportent un intĂ©rĂȘt industriel certain et pour cause, les RĂ©unionnais sont de grands consommateurs d’internet. Zeop estime que "quand la fibre est installĂ©e dans un quartier, dans les 3 ans qui suivent, 50% des habitants sont raccordĂ©s au trĂšs haut dĂ©bit". Pour FrĂ©dĂ©ric Le Boterve, l’inclination des RĂ©unionnais pour le trĂšs haut dĂ©bit s’explique sĂ»rement par l’insularitĂ©. Vivre sur une Ăźle au milieu de l’OcĂ©an Indien "donne encore plus envie de savoir et de voir ce qu’il se passe ailleurs". D’aprĂšs l’opĂ©rateur, une rĂ©elle volontĂ© de fibrer toute La RĂ©union est en marche. Selon lui, "d’ici 2021 95% de La RĂ©union sera Ă©quipĂ©e en fibre optique". sjb/

avantage fibre optique par rapport au cuivre